Nvidia poursuit son envolée : un bénéfice en hausse de 26 % malgré les tensions avec la Chine

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Malgré les restrictions imposées par Donald Trump sur ses activités en Chine, Nvidia continue d’afficher des résultats spectaculaires. Tirée par l’essor mondial de l’intelligence artificielle, l’entreprise américaine a enregistré une augmentation de 69 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière, passant de 26 à 44 milliards de dollars. Son bénéfice net, quant à lui, a progressé de 26 % sur la même période.

Rien ne semble pouvoir freiner Nvidia. Ni la conjoncture géopolitique instable, ni les décisions commerciales protectionnistes de l’ancien président américain. Le géant des semi-conducteurs et de l’IA a de nouveau surpris les analystes avec ses résultats trimestriels publiés après la clôture de Wall Street.

Jensen Huang, fondateur et PDG de Nvidia, s’est félicité de cette performance : « La demande mondiale pour notre infrastructure d’intelligence artificielle est incroyablement forte. » Il a également souligné que la génération de tokens d’inférence IA a été multipliée par dix en un an. « À mesure que les agents IA se démocratisent, la demande en puissance de calcul va s’intensifier. Les gouvernements du monde entier reconnaissent aujourd’hui l’intelligence artificielle comme une infrastructure essentielle, au même titre que l’électricité ou Internet. »

Ces résultats sont d’autant plus impressionnants qu’ils surviennent dans un contexte tendu. En effet, Washington a récemment interdit à Nvidia d’exporter ses puces H20 vers la Chine. Malgré cela, la société a engrangé 19,89 milliards de dollars de bénéfice net au premier trimestre 2026, soit une hausse de 31 % par rapport à l’année précédente, tout en absorbant une charge exceptionnelle de 4,5 milliards de dollars liée aux stocks de puces destinés au marché chinois.

Suite à ces annonces, l’action de Nvidia grimpait de plus de 4 % en bourse hors séance, rapprochant encore un peu plus la société du statut de première capitalisation boursière mondiale, devant Apple. Huang mise désormais sur les versions améliorées de ses puces Blackwell pour maintenir cette dynamique, dans un contexte de ruée vers de nouveaux modèles d’IA. Son activité de centres de données en témoigne : elle a généré 39 milliards de dollars au cours des trois derniers mois, soit 10 % de plus que le trimestre précédent et 73 % de plus qu’un an auparavant.

Nvidia a aussi révélé des projets ambitieux de construction d’usines de supercalculateurs dédiés à l’IA aux États-Unis, en Arabie Saoudite et à Taïwan. Toutefois, l’incertitude demeure sur l’évolution du bras de fer commercial entre Trump et la Chine, et sur ses conséquences potentielles pour Nvidia dans l’empire du Milieu.

Pour l’instant, la demande reste très soutenue sur le marché américain. Des géants comme Meta, Google, Amazon ou Microsoft continuent d’investir massivement dans l’intelligence artificielle, et Nvidia tire pleinement profit de cet engouement.

Même son activité historique dans le secteur du jeu vidéo affiche de solides performances. Les revenus dans ce segment ont augmenté de 48 % par rapport au trimestre précédent, et de 42 % sur un an, atteignant les 3,8 milliards de dollars.

Malgré la perte anticipée de 8 milliards de dollars liée aux restrictions chinoises, Nvidia prévoit d’atteindre 45 milliards de dollars de chiffre d’affaires au cours des trois prochains mois. Un pari ambitieux, mais à la portée d’un acteur devenu incontournable dans l’univers de la haute technologie.